Déposition de croix (?) : torse de Joseph d'Arimathie

Titre

Déposition de croix (?) : torse de Joseph d'Arimathie

Création/Exécution

ANONYME

  • NomANONYME

1150 : vers

; Nord de la France

; Création

Domaine

Sculpture

Matière et technique

Calcaire sculpté et polychromé en haut-relief

Mesures

Hauteur en cm : 38

; L. cm : 20

; Profondeur en cm : 16

Notice

Le torse du Christ, les fragments d'un buste d'homme sur lequel est posée une longue main amaigrie et un personnage drapé ont été retrouvés dans les réserves du musée, sans indication de provenance. Plusieurs historiens de l'art ont émis l'hypothèse qu'ils étaient les vestiges d'un groupe monumental sculpté en haut relief illustrant la Déposition de Croix. En effet, le Christ est représenté sur une croix écotée, qui évoque l'Arbre de vie, la tête légèrement tournée vers la gauche et les bras décloués, comme l'indiquent les casses au niveau du cou et des épaules. Le buste d'homme pourrait être celui de Joseph d'Arimathie, le personnage drapé, non identifié, Nicodème ou l'une des saintes femmes qui assistaient à la scène. Cette proposition séduisante soulève plusieurs interrogations. Le thème a été rarement traité dans la sculpture monumentale du XIIe siècle ; les seuls exemples comparables sont les hauts-reliefs placés sur la façade de l'église de Foussais en Vendée ou d'Externsteine (en Allemagne). On ne peut citer d'oeuvre similitaire, où la main du Christ repose sur l'épaule de Joseph d'Arimathie. Le plus souvent, celui-ci retient le corps du supplicié et la Vierge recueille sa main. L'origine et la fonction de ces fragments restent inexpliquées tout comme cette particularité iconographique. Font-ils partie du même ensemble ?
La question mérite d'être posée car, au cours de la restauration, l'on a découvert que le torse du Christ avait été sculpté dans un calcaire différent de celui qui a été utilisé pour les autres fragments et qu'il n'avait jamais été exposé à l'extérieur.
Ces sculptures se distinguent aussi par leur très grande qualité stylistique. Soulignons la construction puissante du buste, le traitement de la musculature et des côtes qui s'oppose au rendu de la chevelure et des drapés (périzonium, vêtement) proche de la ciselure. Ce style présente des analogies avec des manuscrits enluminés du nord de la France. On peut donc considérer ces fragments comme de remarquables témoins de la sculpture de cette région au milieu du XIIe siècle.

Auteur de la notice

Guide des collections, 1997

Bibliographie

Guide des collections du Palais des Beaux-Arts de Lille, 1997

  • Guide des collections du Palais des Beaux-Arts de Lille, 1997

"Guide des collections", Palais des Beaux-Arts de Lille, 1997, notice page 30, repr.

1452 Revue du Louvre, 1997

  • 1452
  • Revue du Louvre, 1997

" Les collections du moyen age au musée des Beaux-arts de Lille", Revue du Louvre , n° 3, 1997, pages 85 à 92.

Oursel H, 1984

  • Oursel H, 1984

"Le Musée des beaux-arts de Lille", Paris, ed.Dessain et Tolra, 1984. page 74

Exposition

Lille, 1978-1979 Lille, Palais des Beaux-Arts

; Sculptures romanes et gothiques du Nord de la France,
Musée des Beaux-arts de Lille, 1978-1979, notice n°34, page 106, repr.

Mot clé

Saint Joseph d'Arimathie

; Main

; Descente de croix

N° INV.

LAP 14 bis

Crédits

© Photo RMN - René-Gabriel Ojéda

Objet associé

dans nos collections

LAP 14 Déposition de croix : torse du Christ

; LAP 14 ter Déposition de croix (?) : torse d'un personnage drapé (sainte femme?)

Dernière mise à jour

jeudi 20 octobre 2022 18:19:14

Département

Moyen Âge et Renaissance